Et puisqu’il faut aller au terme du délire,
Il me faut ajouter ce que je cherche à dire :
Je vous écris ce soir que je n’ai rien à dire,
Et je m’en vais rêver du plaisir d’y souscrire.
Le neuvième jour,
fatigué de créer
et de se reposer,
Dieu fit une fugue
et prit la clé des chants.
Il l'accrocha à quelques lignes
qu'il parsema de quelques points.
C'est ainsi que Dieu créa la musique.
Nous sommes en 1961. Quelques groupes avec des noms pas possibles qui en disent long sur l’ambiance de l’époque (« Les Vikings », « Les Sunlights », « Les Gentlemen »…) partagent l’affiche de la première Guitare d’Or de Ciney avec Andriorix et ses Gaulois. Une toute jeune formation née quelques mois plus tôt à Meux.
Bien sûr, ils ne remporteront pas ce premier festival. Mais Andriorix et ses Gaulois firent bonne figure avec des titres comme « En avant l’amour » des Chats Sauvages ou « Tutti Frutti » de Little Richard. Le groupe termine sixième sur vingt-deux, ce qui lui vaut le prix de la Chambre de Commerce de Ciney avec à la clé la promesse (non tenue) d’un passage en ouverture d’un concert de Johnny Halliday.
Un festival qui fut le début d’une grande aventure de cinquante ans de concerts, bals et récitals. Au-delà de la musique (rock, twist, slow, tango, tchatcha…), Andriorix et ses Gaulois est aussi et surtout une belle histoire d’amitié entre André Jacqmin (chanteur), Aimé Bini (guitare), Jean-Pierre Plompteux (guitare) et Francis Félix (basse).
Il n’y aura finalement que le batteur qui aura changé dans cette formation, Norbert Davister laissant les baguettes à Alain Lartigue, Philippe Tonneau, Michel Gennin, Ludo Jollings et enfin Serge Bini.
La musique et le son des Fender sont restés identiques ; tout comme l’enthousiasme d’un public fidèle et complètement acquis à la « Gaulois’mania » depuis cinquante ans.